Le petit Prince d'Amboise
« CÉSAR CHÉRI » de sa mère Louise de Savoie
SES OCCUPATIONS, SES JEUX
SES CAMARADES
Avec ses joyeux compagnons de jeunesse qui deviendront ses futurs compagnons d’armes, il s’entraîne à l’art du combat et aux jeux guerriers. Construisant et prenant d’assaut « châteaux et bastillons », qu’il fallait ensuite « conquérir et détruire à grand renfort de coups de poings ou de bâtons ».
Il est entouré de Philippe de Chabot, futur amiral de Brion, Guillaume Gauffier de Bonnivet futur amiral de France, Anne de Montmorency qui deviendra plus tard connétable à l’âge de 22 ans, et Robert de la Marck dit Fleurange l’Aventureux, futur maréchal de France, dont les mémoires nous livrent témoignage de ces belles années d’adolescence.
Le parc du Clos Lucé et ses alentours est un véritable terrain de jeu pour cette bande de joyeux chenapans, alors âgés de 10 à 12 ans.

Ils dévalent les escaliers du château, leurs rires résonnent dans les corridors. Ils grimpent sur les toits. Ce sont galopades et poursuites à travers les parterres à l’italienne dessinés jadis par Pacello.

Ils jouent à la guerre, s’envoient des projectiles, hurlant, riant, se jetant les uns sur les autres, explorant les bois environnants, ou, quand il fait beau, se baignant dans la Loire.
LA CHASSE

Avec ses camarades François d’Angoulême s’exerce, l’arc à la main, le carquois noué dans le dos. Il s’initie à la chasse dans cette forêt royale que le roi fait repeupler régulièrement à son intention. On l’y voit confectionner des pièges, tendre des « raies et toutes manières de harnais pour prendre des bêtes sauvages ».
Il améliore son assiette en montant « à poil », autrement dit sans selle ni couverture.
La prospérité de cette époque est favorable aux loisirs, et la chasse reste le sport favori de la classe dirigeante. C’est une activité interdite au peuple qui n’a même pas le droit de tuer les bêtes nuisibles qui détruisent les récoltes.
Lorsque François d’Angoulême sera roi, les châteaux dont il ordonnera la construction seront construits à proximité de forêts giboyeuses ; à l’origine, ils constitueront des pavillons de chasse. François 1er, père des veneurs fut le souverain qui marqua le plus son époque.

LA VÉNERIE ou CHASSE À COURRE
François 1er, père des veneurs, donna un nouvel essor à la chasse à courre.
Il ne laisse à personne le soin de sélectionner ses chiens pour la chasse. Certains resteront célèbres comme Miraud, un splendide fauve de Bretagne.
LA FAUCONNERIE

Adulte, il possèdera une volière de 300 faucons.
< De « arte venandi cum avibus » 1248
LES JEUX
LA PAUME ou JEU DE PAUME

Avec ses camarades, François d’Angoulême s’adonne à divers jeux de balle dont le lanceur clame « TENEZ », qui est à l’origine du mot « TENNIS ».
Dans la cour de la résidence du château de Villers-Cotterêts, on a retrouvé un jeu de paume datant de François 1er, couvrant la surface de deux terrains de tennis, avec le dallage en terre cuite des carreaux et les traces des galeries qui abritaient les spectateurs. Parmi les cinq jeux de paume ayant été fouillés en France, celui-ci est le plus ancien.![]()

L’ESCAIGNE
C’est une sorte de hockey sur gazon auquel on joue avec une crosse.
LA SOÛLE
C’est l’ancêtre du RUGBY et du FOOTBALL.
Le principe du jeu est simple : il oppose deux équipes se disputant un ballon, initialement une boule en bois, en cuir ou en vessie de porc, remplie d’air, de paille ou de son.
Le but pouvait être le porche de l’église, une ruine, un mur, un arbre …
Presque tous les coups sont permis. Le jeu se joue avec les mains et les pieds. Dénuée de règles, l’activité est souvent violente, voire saignante.
Jouée par les classes basses : c’est l’équivalent pour la “piétaille” du tournoi des chevaliers.
Elle est à maintes reprises, sur ordre d’autorités locales, quelquefois par édits royaux, compromise puis interdite par Philippe V en 1319 puis Charles V en 1369.
Ce sport redevient très populaire à la Renaissance, la soûle est pratiquée par le clergé et les nobles entre eux ou avec le peuple.
L’APPRENTISSAGE DE FUTUR CHEVALIER, FUTUR ROI ?
Il doit maitriser dès son plus jeune âge la chevauchée, le tournoi ou encore le maniement de la lance.
LES JEUX… DE L’AMOUR !
Bientôt les camarades commencent à regarder les filles, échangent leurs premières confidences, dès lors que telle ou telle servante, peu farouche, accepte de montrer à ces jeunes seigneurs comment le monde est fait et comment il se fait !

En la Cour d’Amboise où toutes les dames étaient galantes, François d’Angoulême grandit au milieu d’un merveilleux parterre de femmes-fleurs.
Dès l’âge de 13 ans, il n’a plus rien à apprendre des choses de l’amour.
Sa sœur Marguerite raconte : « À la Cour d’Amboise, François faisait la pluie et le beau temps. Les dames, prosternées devant sa jeunesse, n’attendaient qu’un signe de lui pour consentir à satisfaire son désir ».
En ce temps là…
